Un fantôme hante les dernières heures de l’année
Qui loge dans ces charmilles aux feuilles jaunissantes:
Il se parle; le soir, en écoutant attentivement,
Tout à son œuvre, peut-être l’entendras-tu pleurer et soupirer
Dans les allées; vers la terre il ploie les lourdes tiges
Des fleurs fanées;
Lourdement ploie le grand tournesol
Au-dessus de sa tombe la terre est si glaciale;
Lourdement ploie la rose trémière
Lourdement ploie le lis tigré.
L’air est humide, silencieux, et oppressant,
Comme la chambre du malade qui se repose
Une heure avant son trépas;
Mon cœur défaille, et mon âme s’afflige
Devant l’odeur riche, altérée des feuilles pourrissantes
Et la senteur
Des tiges de buis fanées
Et la dernière rose de l’an passé.
Lourdement ploie le grand tournesol
Au-dessus de sa tombe la terre est si glaciale
Lourdement ploie la rose trémière
Lourdement ploie le lis tigré.
Tennyson
Chanson
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